Hygea, en tant qu’intercommunale de gestion des déchets, est soumise à l’obligation d’élaborer un Plan stratégique définissant les orientations et les besoins financiers pour les années à venir au bénéfice de 24 communes et de 500.000 citoyens.
Dans le cadre du décret “coût-vérité”, les communes ont l’obligation légale de répercuter auprès du citoyen le coût réel de la gestion des déchets ménagers. Conformément à cette réglementation, le produit de la taxe-déchet doit couvrir entre 95 % et 110 % de la Quote-Part (QP) adressée annuellement par Hygea.
Qu’inclut la Quote-Part ?
La QP représente l’ensemble des coûts liés au service public de gestion des déchets ménagers, à savoir :
- les collectes des déchets résiduels, organiques, PMC et papiers-cartons ;
- la gestion et l’exploitation des recyparcs (25 recyparcs, plus de 900.000 visites au sein de nos recyparcs en 2024);
- le traitement de l’ensemble des flux collectés (200.000 To en 2024) ;
- la gestion des bulles à verre et des points d’apport volontaire ;
- les activités de prévention et de sensibilisation ;
- les services supports.
Une QP stabilisée sur 5 ans, mais en augmentation par rapport à 2025
Le Plan stratégique 2026-2028 d’Hygea a été élaboré avec une volonté de stabilité et de prévisibilité sur une période plus étendue. Il a été construit pour garantir une QP stable sur les cinq prochaines années (2026–2030), sous réserve d’événements externes aujourd’hui inconnus.
La QP “lissée” pour cette période représente une augmentation de 7 % par rapport au budget 2025.
Si l’augmentation ressentie de 31% (qui intègre déjà près de 20% d’indexation) paraît élevée aux communes, c’est en réalité parce qu’aucune augmentation n’a été appliquée depuis 2023, grâce à l’utilisation ponctuelle d’éléments de trésorerie. Cet effet d’amortissement ne peut toutefois plus être prolongé en 2026.
Pourquoi les coûts augmentent-ils ?
Le budget 2026-2030 a été établi avec prudence et rigueur, en intégrant plusieurs facteurs indépendants de la volonté d’Hygea et des communes :
- Indexation des charges (collectes, carburants, contrats, énergie…).
- Diminution substantielle de plusieurs subsides régionaux, pourtant essentiels au maintien des services (subsides APE, subsides Prévention des déchets, subsides liés aux infrastructures (recyparcs), etc.)
- Augmentation des coûts de traitement des déchets, partiellement compensée par la diminution progressive des tonnages collectés.
- Investissements nécessaires pour renforcer la sécurité des collaborateurs, comme l’exige la réglementation (équipements, infrastructures, matériel…).
Hygea rappelle que ces dépenses visent à garantir un service de qualité, en toute sécurité, tout en respectant les obligations environnementales et légales.
Les efforts des citoyens ne sont pas vains
Hygea tient à remercier les citoyens pour leurs efforts constants en matière de tri et de réduction des déchets.
Ces gestes quotidiens ont réellement limité l’ampleur des hausses, en réduisant les tonnages à traiter et en améliorant la valorisation des matières recyclables.
Comme déjà évoqué dans nos communications précédentes :
- les coûts fixes (collectes, personnel, matériel, infrastructures…) restent indispensables ;
- les coûts variables, eux, diminuent lorsque les quantités baissent — ce qui a contribué à contenir l’évolution des coûts.
Tant sur le plan financier que sur le plan environnemental, les efforts des citoyens demeurent donc essentiels et portent leurs fruits.